Post by gdmil me semble que supélec est plus cotée que l'ensae. De plus l'ensae ne
donne pas de diplôme d'ingénieur. L'ensae est trop spécialisé en
planification et macro-économie, simulations économiques.
Tu me sembles aller un peu vite sur ton "classement" (tout à fait
arbitraire d'ailleurs) des grandes écoles. Pour un ancien ensae,
l'ensae est mieux cotée que supélec; pour un ancien supélec c'est le
contraire. Pour un industriel sous-traitant en câbles à haute
tension, pour la direction de l'équipement d'EDF, pour un groupe
d'électronique, c'est encore Supélec. Pour un directeur de banque
d'affaire, pour une société de réassurance, pour un institut de
sondage ou le FMI c'est l'ensae. Moralité : ça dépend de ce qu'on
veut faire. Mais ce qui est sûr c'est que si avenger a envie de faire
de la finance plutôt que de la physique, il vaut mieux qu'il aille
dans une école où il aura non seulement les outils techniques bruts
(qu'on peut sûrement avoir en tentant un dea de finance après
supélec) mais également la culture économique et mathématique qui
fera la différence et à l'embauche et au travail. Pour un responsable
financier à moins qu'il ne sorte de supélec lui-même et qu'il ait
gardé un fort esprit de corps, un ensae aura, a priori, un ascendant
sur le supélec. Quoiqu'il en soit ça dépend vraiment de ce qu'on
veut faire, mais il me semble (attention ce n'est qu'un impression) que
l'ensae garde quand même un avantage sur supélec. Et dans ma promo il
y a quelques personnes qui ont même refusé Centrale et qui ne le
regrettent pas, surtout ceux qui ont envie que leurs 2 premieres
années d'école servent à quelque chose.
Post by gdmA supélec, on y
apprend les mêmes matières que dans les autres écoles d'ingénieur.
On peut peut-être avoir envie de ne pas apprendre les mêmes choses
que les autres, sinon à quoi bon avoir le choix.
Post by gdmPost by avengerplutôt tenté par l'informatique et les mathématiques appliquées
(notamment à la finance); seulement, si Supélec dispense me
semble-t-il un enseignement complet dans le premier domaine, il me
semble un peu léger pour le second; et inversement pour l'ENSAE. Ne
sachant pas encore de manière certaine vers quelle voie je veux me
tourner, j'en appelle à vos conseils, en m'excusant d'avance du nombre
- Le choix de l'ENSAE n'est-il pas dangereux, étant entendu que je ne
suis pas certain de mon intérêt pour la finance (la prépa ne nous en
donnant pas, à mon grand regret, le moindre aperçu) ?
l'économie enseignée a l'ensae est trop mathématique. Or l'économie n'est
pas du tout des mathématiques.
Ton jugement sur la façon dont l'économie est enseignée à l'ensae
me paraît également hâtif et, à moins que tu ne sois toi même
étudiant ou ancien élève de cette école et engagé dans un cursus
en économie, sans fondement et illégitime. Si avenger intègre cet
école il fera avant même d'avoir ecrit une seule ligne de calcul en
éco : une introduction au cadre de l'analyse économique (7 séances
de 2h sur 7 semaines), de l'histoire des faits économiques (idem), de
l'histoire de la pensée économique (à laquelle tu sembles résumer
les problématiques économiques), un cours de mécanismes monétaires
(même volume horaire que les précédents ), ainsi que des études de
documents à caractère économique ce qui fait un total de 70 h
d'économie sans équation avant les cours fondamentaux de
macro-économie et micro-économie. Donc l'éco en équations sans
comprendre, c'est peut-être ton expérience en école d'ingé mais
sûrement pas à l'ensae.
Post by gdmBien au contraire, ce sont des raisonnements
rigoureux, presque philosophiques, mais rarement quantitatifs.
Au moins depuis Walras (1834-1910) on ne conçoit plus vraiment de
faire de l'économie sans un peu de mathématiques dedans ne serait-ce
que pour se préserver de raisonnements vaseux, du genre de certains
des physiocrates qui aboutissent à une suprématie de l'agriculture
sur les autres secteurs de production. Toujours en ce qui concerne
l'importance des mathématiques dans l'économie (un peu sérieuse
évidemment) contemporaine ou ne serait-ce que celle du 20eme siècle
on peut penser à 2 prix Nobel d'économie éloquents : Debreu et Nash.
Sans commentaire.
A mon avis ce qui a fait que les mathématiques dans l'économie sont
de plus en plus dénigrées par certains c'est par le manque de culture
mathématique de certains qui veulent les utiliser. Il n'est pas rare
de voir un prof d'économie conondre par exemple une condition
nécessaire d'une condition suffisante. Il suffit de lire la préface
des Eléments d'Economie Mathématique d'Ivar Ekeland pour le
comprendre : Les mathématiques n'ont pas réponse à tout en économie
elles peuvent seulement aider à assainir la pensée et à fixer un
cadre, à donner des conditions d'applications des modèles. En fait et
paradoxalement elles limitent la pertinence du propos théorique en
requiérant des conditions d'application tellement sévères qu'on ne
pourra jamais vérifier si elles sont satisfaites ou non. Ce sont les
économistes un peu trop rêveurs qui tentent d'en faire une panacée.
La plupart des économistes que j'ai vu (dans les media ou à l'école)
ne sont pas plus bêtes que les autres; une pensée sans fondement et
sans vérification par l'exemple sur des données chiffrées ce n'est
pas de l'économie; c'est de la doctrine ou de la religion. Et je
précise que je ne prêche pas pour ma paroisse, je n'ai pas de
vocation économique particulière, je me base juste sur l'aperçu
concret que j'ai eu de l'économie. Après il ne faut pas tomber dans
l'excès inverse et prétendre que l'économie mathématique, ou du
moins mathématisée, peut résoudre tous les problèmes. La plus grave
erreur serait de penser qu'on peut développer des modèles dans son
coin et les appliquer après. Mais pour être plus efficace, pour faire
la moindre prévision, on a besoin d'un minimu de maths.
Post by gdmPost by avenger- Faut-il absolument être passionné par les Maths pour se plaire à
l'ENSAE (même si j'apprécie cette discipline) ?
- Faire Supélec est-il pertinent pour se diriger vers une voie
financière;
non.
Je suis d'accord mais il faut quand même savoir qu'en 1ere année à
l'ensae on fait une grande partie du programme d'analyse de licence et
qu'on déborde sur celui de maîtrise en probas. Sachant que la ligne
générale de l'administration n'est pas le laxisme propre à certaines
autres écoles, il vaut mieux ne pas être allergique aux maths bien
abstraites (notamment la topologie) pour s'en sortir.
De même en étudiant à l'ensae (surtout en prenant la voie finance
qui pourrait s'ouvrir dès la 2eme année prochainement) on a pas trop
de difficultés à entrer en dea de finance.
Post by gdmPost by avengerl'enseignement en maths appliquées m'y semblant peu
approfondi (à confirmer/infirmer) ?
les maths pour l'ingénieur sont différentes des maths pour la finance.
Si les applications des maths d'ingénieur et des maths financières
sont différentes, elles ont quand même une large base commune (pour
tout ce qui n'est pas mécanique en tout cas) : les probas. Faire des
stats ou de la finance quantitative sans probas me semble impossible
(il suffit de jeter un oeil aux prérequis des dea de finance pour s'en
persuader) et de même il est difficile d'imaginer le traitement du
signal sans un minimum de probas.
Post by gdmPost by avenger- Est-il possible de faire un bon DEA de maths financières en
parallèle à Supélec ? Les élèves-ingénieurs Supélec y ont-ils
accès facilement ?
je suppose que oui. mais, peut-etre serez-vous plus intéressé par découvrir
la gestion que la finance. apres supélec, il est aussi possible de faire un
MBA, en france ou usa, ou uk, qui vous donnera une connaissance en gestion
des entreprises.
l'ensae n'est pas une entrave au MBA. Au contraire.
Post by gdmPost by avenger- L'ENSAE bénéficie-t-elle, selon vous, d'une notoriété comparable
à celle de Supélec auprès des entreprises ?
non. L'ENSAE est très spécialisé soit pour les banques assurances et autres
grands groupes, soit pour devenir adminstrateur-fonctionnaire.
Preuve d'une méconnaissance de l'ensae me semble-t-il, ou
d'informations qui datent un peu. Les élèves administrateurs sont un
infime minorité des étudiants. En général il s'agit de
polytechniciens ou de normaliens, bien que certains étudiants sortant
de l'ensae soient admis à l'issue du concours. Ce genre de carrière
concerne donc de nos jours une infime minorité des étudiants de
l'ecole.
Certes le secteur banque-finance-assurance représente une grande
partie des débouchés. Mais d'autres voies sont possibles. Par exemple
à la sncf nombreux sont les anciens ensae et pas seulement dans les
services financiers. Nombreux sont ceux qui choisissent l'informatique
où les connaissances en finance et en optimisation numérique des
ensae semblent appréciées. Le marketing est aussi très friand en
sondages et enquêtes d'opinion.
Post by gdmPost by avenger- Indépendamment de ces considérations, quel(le)s sont les qualités
/ défauts de l'une et l'autre ?
L'Ensae me semble trop spécialisée en maths et macro-economie. Une école
d'ingénieur comme supélec ouvre de très nombreux métiers.
gdm, si tu es à l'ensae il faut qu'on en parle parce-que tu me sembles
rater pas mal de cours qui n'ont rien à voir avec la macro-économie
(moi-même je déteste cette matière), sinon renseigne toi avant de
divulguer de fausses informations qur un forum public. L'ensae n'est
pas une école spécialisée en "planification et macro-économie,
simulations économiques" (je ne sais pas d'où tu sors ça mais tes
fantasmes ne sont pas réalité ou tu devrais changer de source), on en
fait en tronc commun les 2 premières années parce-que ça peut être
utile de maîtriser les mécanismes des économies contemporaines mais
on peut très bien sortir de l'école sans avoir à y toucher après.
Et même pendant (personnellement j'évalue mon temps de travail en
micro et macro économie confondues à 4 jours de révision cette
année; bien sûr d'autres matières sont là pour rattraper). Quant à
l'importance des maths (je n'ai pas l'impression que ce soit ton
domaine de prédilection vu le peu d'interventions que tu as a faites
à leur sujet sur usenet), il me paraît pertinent d'en maîtriser un
minimum quand on fait un peu de stat. Et dès la deuxième année on
peut en éviter beaucoup ou au contraire choisir d'en bouffer.
Pour avenger : le choix d'une école n'est pas anodin. Foi d'ancien MP,
ne choisis pas une école juste pour les clubs ou la réputation ou
encore le peu de travail à y fournir (ça c'est une encore une
légende entretenue pour faire bosser les taupins). Choisis la
parce-qu'on y fait ce que tu aimes ou ce que tu veux faire plus tard.
Les fantasmes de prépa ne résistent pas à la vie effective en
école, qui est entre autres un lieu d'étude ;).
Mehdi.